Pourquoi se faire dépister ?
Connaitre son statut sérologique permet de bénéficier le plus tôt possible d’une prise en charge médicale.
Quand se faire dépister ?
- Vous avez eu un rapport sexuel sans préservatif avec une personne dont vous ignorez son statut sérologique.
- Vous avez partagé du matériel (seringue, aiguille, cuiller, paille…).
- Vous avez un doute sur le matériel utilisé lors de la réalisation d’un tatouage ou d’un piercing.
- Vous avez eu un contact sanguin accidentel avec une personne dont vous ignorez le statut sérologique.
La contamination n’est pas systématique mais une seule prise de risque peut parfois conduire à la contamination. Alors levez le doute, faites un test de dépistage.
Où se faire dépister ?
Vous avez la possibilité de vous faire dépister par une prise de sang :
Par tout médecin hospitalier lors d’un séjour à l’hôpital ou dans les CDPS
En laboratoire : VIH-test permet l’accès direct au dépistage du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), à la demande du patient, sans prescription médicale et sans avance de frais ; Et pour les autres IST avec IST-test qui permet un accès direct au dépistage sérologique VHB, VHC, Syphilis et un dépistage par une analyse d’urine ou un auto prélèvement génital pour les infections à chlamydia et à gonocoque, sans prescription médicale et sans avance de frais pour les moins de 26 ans et remboursés à 60%, sous condition d’une couverture médicale, pour les plus de 26ans
Dans un centre de dépistage appelé CeGIDD : Le test de dépistage proposé sera un test Elisa. Un test Elisa négatif permettra de vous rassurer si la dernière prise de risque date de plus de 6 semaines. Si le test est négatif et que la dernière prise de risque est de moins de 6 semaines, il faudra refaire le test. Si le test est positif, le laboratoire fera automatiquement un test de confirmation (test de Western Blot.).
Si votre dernière prise de risque remonte à plus de 3 mois :
Vous pouvez aussi vous faire dépister par un TROD (Test Rapide d’Orientation et de Diagnostic) qui consiste en une petite piqûre au bout d’un doigt. Ces TROD sont proposés dans certaines structures telles les associations de patients pratiquant des Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (TROD) (AIDES, Entraides, Médecins du Monde, La Croix Rouge Française, Ader…), ou les établissements médicosociaux (CARRUD, CSAPA…)
Vous pouvez également vous procurer un autotest de dépistage du VIH en pharmacie
Les préservatifs sont le meilleur moyen de prévention contre toutes les IST et le risque de grossesse.
Il est possible de délivrer des préservatifs masculins sur ordonnance :
Les préservatifs masculins sont remboursés par la Sécurité sociale à hauteur de 60%, sans limites d’âge, mais sur prescription obligatoire d’un médecin ou d’une sage-femme.
Les moins de 26 ans, fille ou garçon, peuvent se présenter en pharmacie pour obtenir gratuitement une boite de préservatifs. Il suffit de donner sa date de naissance et sa carte vitale pour les plus de 18 ans. Pour les mineurs, rien n’est réclamé et ça reste anonyme. Une seule boîte de la marque Eden ou Sortez couverts ! (12 ou 24 suivant la marque) est délivrée gratuitement par jour et par personne.
LA PrEP (Prophylaxie pré-Exposition)
La Prep est une nouvelle stratégie de prévention du VIH. Il s’agit de proposer à une personne qui n’a pas le VIH, qui n’utilise pas systématiquement le préservatif lors de ses rapports sexuels et qui est à haut risque de contracter le VIH, un médicament à prendre tous les jours ou pendant les périodes d’activité sexuelle afin d ‘éviter une éventuelle contamination. La Prophylaxie Pré-Exposition du VIH (PrEP) est un outil important de prévention, complémentaire du préservatif et du dépistage régulier.
En quoi consiste la PrEP ?
Prescription d’un traitement antirétroviral à une personne non infectée par le VIH en vue de réduire le risque d’acquisition d’une infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Où demander la PrEP ?
La PrEP peut être prescrite par un médecin généraliste, en CeGIDD ou en service hospitalier et CDPS (médecin infectiologue).
Qui sont les patients éligibles à la PrEP ?
Toute personne ayant des prises de risques répétées de transmission du VIH.
Pour quels patients la PrEP n’est-elle pas recommandée ?
- Les partenaires de patients infectés par le VIH, traités et indétectable au long cours (depuis au moins 6 mois), qui dans ces cas-là sont considérés comme non transmissibles/non contagieux. Il s’agit du principe du TaSP (Treatment as prevention). Attention toutefois, le patient reste éligible à la PrEP s’il a des relations à risque non protégées avec d’autres partenaires !
- En cas de séropositivité connue au VIH
- En cas de grossesse ou d’allaitement
Quel bilan prescrire avant de démarrer une PrEP ?
Le bilan à réaliser est celui-ci :
- Un bilan de dépistage de toutes les ISTs
- Un bilan de biologie standard : NFS, urée créatinémie, bilan hépatique complet
- Un teste de grossesse chez la femme : ßHCG sériques
TaSP = Treatment as prevention
Aujourd’hui, quand on est contaminé par le VIH, le traitement est un moyen efficace d’éviter la transmission sexuelle de ce virus.
Les risques de contamination sont quasi nuls, sous 3 conditions :
• Un traitement efficace pour la personne séropositive (charge virale VIH dans le sang indétectable depuis au moins 6 mois)
• Une prise du traitement régulière (pas d’oubli de prises)
• Pas d’autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST) chez les 2 partenaires
Avec un traitement adapté, une personne séropositive ne transmet pas le VIH.
LE TPE (Traitement Post Exposition)
Qu’est-ce que le traitement d’urgence ?
C’est l’association de plusieurs médicaments contre le VIH. Ce traitement est aussi appelé « trithérapie d’urgence » ou « Traitement Post Exposition » (TPE). Il permet de réduire les risques de contamination par le VIH, en cas de prise de risque (rapport sexuel non protégé, viol, contact avec du sang) s’il est prescrit rapidement après la prise de risque, au mieux dans les 4 heures et au plus tard dans les 48 heures. Il est instauré pour une durée de quatre semaines. Il peut provoquer des effets secondaires. Un suivi clinique et biologique sera réalisé jusqu’à 3 mois après l’arrêt du traitement.
Où trouver le traitement d’urgence ?
Dans tous les Services d’Accueil des Urgences des hôpitaux et CDPS, 7 jours/7, 24h/24 et dans les Cegidd aux horaires d’ouverture.
Présentez vous le plus vite possible (au mieux dans les 4 heures), et au plus tard dans les 48 heures, si possible avec votre partenaire en cas de rapport sexuel à risque. Un médecin évaluera avec vous le risque pris et l’intérêt de vous prescrire ce traitement. Si besoin, il initiera le traitement pour les 72 premières heures, et vous orientera auprès d’un médecin spécialiste du VIH, qui décidera de la poursuite ou non du traitement pour une durée totale de 28 jours, sans interruption, et assurera votre suivi.
La contraception est un moyen essentiel de prévention, non seulement pour éviter les grossesses non désirées, mais aussi pour se protéger contre les infections sexuellement transmissibles (IST) avec l’utilisation du préservatif.
« Quelle contraception me convient le mieux ? »
Trouvez vos réponses dans le guide de la contraception

Les outils de réduction des risques liés à l’usage de drogues incluent le matériel à usage unique, tel que des seringues ou des pipes à crack, pour prévenir la transmission du VIH et des hépatites. Ces outils sont disponibles dans les CAARUD ou les associations comme AIDES.